mardi 31 mars 2009

GAZPACHO - Tick Tock












Progressive rock Alternative

2009

Norvege
(Oslo)




Site Officiel

MySpace











Line-up:

Jan-Henrik Ohme
(Vocals)


Jon-Arne Vilbo
(Guitars)


Thomas Andersen
(Keyboards)


Mikael Kromer
(Violin, Mandolin, Guita)


Robert R. Johansen
(Drums, Percussion)


Kristian Torp
(Bass Guitar)






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Discographie:



Get It While It's Cold (37°C) - 2002



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Bravo - 2003



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When Earth Lets Go - 2004




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Firebird - 2005




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Night - 2007
(Pour lire la chronique de Night
cliquez sur le cover)





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Tick Tock - 2008





Tracklist:

(Tick Tock)

01 - Desert Flight - 7:40

02 - The Walk (Part 1) - 8:03
tilidom.com


03 - The Walk ( Part 2) - 5:39

04 - Tick Tock (Part 1) - 7:17

05 - Tick Tock (Part 2) - 9:40

06 - Tick Tock (Part 3) - 5:31

07 - Winter is Never - 4:55


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Review by Metalkiller


Cette fois c'est sûr ... "Gazpacho" l'a enfin pondu son chef-d’œuvre ! Ca couvait depuis le somptueux "Night" (Lire la chronique sur le blog) paru en 2007, album qui avait définitivement installé nos norvégiens romantiques au firmament des plus grands espoirs du progressive rock …
"Night" , un somptueux Concept album entre rêve et réalité, d’une beauté prodigieuse, que tous les aficionados de "Marillion" n’ont pas pu rater ..
Pourquoi Marillion ? tout simplement parce que la bande à "Hogarth", a carrément craqué sur ces norvégiens, juste avant l’enregistrement de "Firebird" il me semble ? Ayant décidé d’en faire leurs protégés . Pas difficile vous me direz, vu l’orientation musicale prise par le groupe, car si "Gazpacho" ne plagie nullement son mentor, il n’y a aucun doute possible sur le fait que la musique des deux groupes a une filiation certaine… Et que dire du chant de "J.H. Ohme", ce chanteur à la voix d’or a un timbre pratiquement identique à "Steve Hogarth", que l’on pourrait s’y méprendre .

Tout comme pour "Night" , "Gazpacho" a composé une nouvelle fois un album conceptuel, qui relate l’accident "d’Antoine de Saint Exupéry" et de son mécanicien dans le désert Saharien.
4 titres majeurs, découpés en 7 parties composent ce concept éblouissant, et la première pensée qui me vient à l’esprit en dégustant "Tick Tock", c’est tout simplement : "fascination". Car cet album est vraiment fascinant de bout en bout, vous tenant en haleine jusqu'à la dernière note …
Œuvre bouleversante d’une sensibilité et d’un romantisme éclatant aux ambiances, sombres et mélancoliques où le groupe alterne atmosphères angoissantes et planantes, merveilleusement maitrisées, avec un talent indéniable pour créer des mélodies magiques et hypnotiques qui vous déchirent les entrailles et vous mettent dans un état de dépendance absolu à la musique de ces "musiciens/magiciens", le tout encore accentué par la voix pure comme du cristal, envoutante et ensorcelante de "Jan Henrik Ohme". C’est carrément mystique…

Cet l’album se savoure entièrement jusqu'à la note finale, difficile d’interrompre une telle œuvre, c’est parfait de bout en bout . On est étonné de se retrouver à la fin de l'album tellement on ne s'y ennuie pas un seul instant … la seule chose à faire dans ce cas et de le réécouter jusqu'à épuisement, en se laissant emporter encore et encore par cette musique majestueuse et profondément touchante, aspiré par un tourbillon de sensations intenses et indescriptibles que seules la musique et l’amour peuvent vous procurer …

Il m’est impossible de faire ressortir un titre plutôt qu’un autre tellement ce diamant noir forme un tout indestructible.. Mais je voudrais quand même vous parler des deux premières pièces de "Tick Tock". Tout d’abord "Désert Fligh" le titre qui ouvre l’album, le seul qui dénote un peu avec le reste de l’œuvre .. enfin je veux dire que l’approche en est différente, plus rock, plus puissant, surtout dans sa première partie chantée, c’est simple, on pense immédiatement à une chanson de de l'excellent "Muse", ce qui soit dit en passant n’est pas un reproche de ma part, bien au contraire car cela prouve que "Gazpacho" sait se montrer également énergique tout en gardant cet irrésistible élan emprunt de romantisme qui caractérise la musique exceptionnelle de nos amis Norvégiens. Absolument génial !
Quand à mon deuxième choix, "The Walk part.1" je ne vous le cache pas, c’est mon coup de cœur, le genre de chanson qui vous terrasse immédiatement , cette longue mélodie plaintive et ensorcelante insuffle une puissance émotionnelle exacerbée, et vous plonge dans un état que je qualifierais de dépressif . On retient ces larmes tellement c’est beau, sensible, émouvant, ça vous prend aux tripes, vous serrant la gorge, vous tétanisant complètement, car il est impossible de ne pas succomber au pouvoir d’un tel océan d’émotions, c’est dans ces moments là que le chant de "J. H. Ohme" en devient poignant … une chanson absolument merveilleuse que tout les hyper sensibles vont adorer ..

Quand au reste de l’album, et bien pas d’inquiétude car on touche au sublime !! et je peux vous assurer qu’il vous sera très difficile de ressortir indemne de l’écoute d’un tel chef-d’œuvre.

Vous savaient donc se qu’il vous reste à faire ? acheter d’urgence "Tick Tock", la nouvelle merveille de "Gazpacho", qui devrait consacrer définitivement ce groupe merveilleux ..

"Gazpacho" est actuellement en tournée mondiale et d’après l’avis d’un ami (le boss de l'excellent site "Progressive-Area") grand passionné de musique progressive qui a eu l’immense bonheur de les rencontrer à Paris et bien il me confirme que la magie opère encore plus intensément en live ..

AVEC TICK TOCK, GAZPACHO VIENT DE METTRE UNE FOIS POUR TOUTE LES CARILLONS A L’HEURE …






dimanche 29 mars 2009

STILLE OPPROR - S. o2





Atmospheric Rock

2008


Norvège





Site officiel / MySpace









Line-up


Christer Andre Cederberg
(guitares, basse, chant, claviers)


Session musicians:

Stein Roger Sordal (Green Carnation - guitare)
Jan Kenneth Transeth (chant)
Catherine Bø (chant)
Kenneth Kapstad (batterie)
Ole Jörgen (saxophone)
Bernt Moen
Bjarne Severintsen

Bjørn Sæther
Daniel Hovik

Elisabeth Cederberg
Nora Taksdal
Ole André Ljosland,
Sigve Nordstoga
Tommy Jackson



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Cover

S.02 ( 2008 )




Tracklist

S. 02 (42' 22")

1.L tune

2.Meanwhile

3.Reconnect

4.Reconnect outro

5.Disquietud
tilidom.com

6.S.o2

7.Instrumental







Review by Metalkiller


Le nom de "Christer André Cederberg" , ne vous dit certainement pas grand chose …. Mais ceux, qui tout comme moi, ont l’habitude de voyager régulièrement ou occasionnellement vers les contrées obscures des musiques dites extrêmes, auront sans aucun doute identifié l’ex guitariste de "In The Wood". Groupe Norvégien de black /death métal atmosphéric et avant-gardiste qui splitta en 2000 après la sortie de leur dernier très bon album studio, "Three Times Seven on a Pilgrimage" , constitué de reprises de "Pink Floyd", "Jefferson Airplane" et "King Crimson", ainsi que de morceaux nouveaux, d’anciens singles et reprises de leurs propres créations …
Après un concert d 'adieux dans leur ville d’origine "Kristiansand", certains membres de "In The Woods" ont continué l’aventure, mais sous le nom de leur ancien groupe "Green Carnation", se tournant cette fois , définitivement vers le métal atmosphéric . "Green Carnation" a fait sensation en 2006 avec la sortie "d’Acoustic Verse", album constitué de chansons de leur répertoire en version acoustique … un véritable must qui ne laissa pas indifférent les aficionados des musiques dites progressives ..
"C. A. Cederberg", quant à lui eut lui la riche idée de se consacrer à un projet solo sous le patronyme de "Stille Opprör", un projet ambitieux, où le rock atmospheric en est la principale source d’inspiration, et quelle inspiration ! son 2ème album S. 02 , ( après "Prosjekt 2 13" sorti en 2001 dans l’anonymat ) est à classer sans complexe au Panthéon du rock atmosphéric, au même titre que l’œuvre "d’Anathema", "d’Antimater" ou "d’Opeth" …. Rien que ca !
Si ce projet est principalement l’œuvre du seul "C. A. Cederberg", le musicien n’a pas hésité à laisser une totale liberté au niveau du son et de l’impro, aux 18 invités présents sur cet album, comme par exemple "Jan Transeth" chanteur de "In The Woods" ou "Stein Roger Sordal" le guitariste de "Green Carnation". Une manière originale d’insuffler du dynamisme et de la fraîcheur à cette œuvre personnelle, cette initiative audacieuse et est à saluer … car cet album est une totale réussite ..
Comment vous parler d’un tel joyau sans que mon enthousiasme légendaire ne transforme une fois de plus ma chronique en Storytelling à la gloire de cet album ?? C'est dur de se contenir avec une telle pépite ..
Tout d’abord, il faut saluer le magistral travail d’écriture de "C.A. Cederberg", c’est de l’émotion à l’état pur sur chaque titre. Cette musique singulière n’est que douceur, tendresse et beauté à la tonalité sombre comme une nuit d’automne. Mais c’est un sentiment de pureté qui se dégage de cette œuvre dépouillée et limpide, où singularité et simplicité renforcent encore ce sentiment d’apaisement que procure l’écoute de chacune de ces 7 perles noires qui ensemble constituent une parure éblouissante et unique. Car même si aucune de ces 7 compos ne se ressemblent, elle se relayent avec beaucoup de subtilité pour composer un ensemble enfin de compte d’une grande cohérence …
Le chant de "Jan Transeth" est mélancolique et bouleversant, il vous prend aux trippes et touche directement votre cœur, c’est limpide et fragile à la fois, mais quand cette voix masculine simple et touchante rencontre la voix gracieuse et pure, pleine de sensualité de Catherine, l’instant devient envoutant et poétique, c’est de la pure magie, j’en ai des frissons ! Ce chant envoutant couplé avec le son des guitares aériennes et mélancoliques est un véritable régal, un pur moment de bonheur qui ne pourra vous laisser insensible.
Cette œuvre magistrale est construite un peu dans le même esprit que la fabuleuse "Damnation" "d’Opeth", où l’approche musicale et les ambiances intimistes et dépressives y sont proches …
Si la musique est le moyen ultime d’exprimer ces émotions et bien il ne fait aucun doute que "Stille Opprör" y est parvenu. Plus vous écoutez cet album, plus vous devenez dépendant, accro, complètement envouté. On n’a aucune envie que cette jouissance auditive s’arrête.
De tels albums sont rares car ils procurent un plaisir total en perpétuel renouvellement.
Le seul petit bémol concernant cette œuvre est sa trop courte durée de 42 mn, car le plaisir prit à l’écoute de ce superbe album est tellement immense que l’on voudrait qu’il ne s’arrête jamais …
"Christer André Cederberg" est un musicien et un compositeur de talent et avec cette œuvre il vient de nous prouver qu’il n’a rien à envier aux frères Cavanaugh ou à Mikaël Akerfeld, car son œuvre est pratiquement du niveau des compos d’Opeth et d’Anathema pour notre plus grand plaisir …
"Stille Opprör" vient de nous façonner un pur miracle musical, hypnotique et planant empreint de candeur et de sensibilité … Un chagrin éternel dans un écrin de mélancolie fascinante …



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dimanche 22 mars 2009

DOL THEETA - The Universe Expands








Electronica Art Metal

2008

Grèce



Site Officiel

MySpace







Line-up

Thanasis Lightbridge
(synthetiseurs, batteries)

Dim
(guitars)

Kortessa
(voix)


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Discographie



Goddess (maxi) 2008


01 – Goddess

02 – Goddess (dream door)

03 – Death stars



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The universe expands (2008)



01 - Wich are you

02 - Silver air

03 – Nightime

04 – Mud

05 – In the forest I found

06 – Something called tomorrow

07 - Afterlife Crescendo
tilidom.com

08 – Every goodbye

09 – Goddess

10 – And trough a dream

11 – The universe expands


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Review by Mass


DOL THEETA est le second projet du compositeur grec Thanasis Lightbridge. Il est connu pour être la tête pensante du groupe DOL AMMAD, composé de musiciens issus de la scène métal et d’une quinzaine de choristes (sans chanteur principal).Le groupe a sorti en 2006 un album intitulé « Ocean dynamics » offrant une expérience heavy et symphonique teintée eighties rappelant par moment la musique de THERION.

Avec DOL THEETA, Thanasis Lightbridge pousse plus loin l’expérimentation d’un style musical qu’il a lui-même nommé Electronica Art Metal.
Exit les quinze choristes de DOL AMMAD, il ne garde au chant que la soprano Kortessa et un guitariste. Il se charge lui-même de tout le reste.

Cet album propose une immersion totale dans un univers musical novateur.

Dès l’introduction, une voix toute droit sortie du générique d’un épisode de la quatrième dimension nous annonce la couleur : « …vous allez entrer dans une zone d’expérience psychédélique, l’expérience Dol Theeta… ».
Les premières minutes de « Silver Air » donnent le ton. Que ceux qui craignent un voyage élitiste et sans saveur peuvent être rassurés. C’est bien de métal dont il est question.

On pourrait basiquement ranger cet album au rayon métal symphonique.
Mais DOL THEETA ne se limite pas à accoucher d’un énième ersatz de NIGHTWISH ou de WITHIN TEMPTATION. Malgré l’utilisation d’éléments propres à la musique classique, DOL THEETA ne propose pas un album pompeux ou prétentieux. Il n’est pas question ici d’impressionner l’auditeur par des démonstrations stériles.
Là où certains groupes à tendance symphonique peinent à maintenir l’auditeur scotché à ses enceintes à cause d’un manque d’originalité et de finesse dans les compositions, DOL THEETA va au fond de chacune de ses idées. Quelles soient atmosphériques ou progressives, les chansons de cet album renouvellent un genre qui à tendance à tourner en rond.
Les rythmiques heavy metal d’une guitare puissante mais maitrisée se fondent avec des sonorités électroniques surprenantes. Le claviériste Thanasis Lightbridge va clairement chercher ses influences dans la musique synthétique des années 80. On pourra citer VANGELIS (grec lui aussi), Jean michel JARRE et Jan HAMMER. Loin de piller l’œuvre de ses illustres homologues, il triture ses claviers et crée un univers sonore étonnant et complexe.

La voix de la chanteuse soprano Kortessa est impressionnante et assume le côté symphonique de la musique. Elle module à l’infini et s’enroule autour des envolées d’une guitare tranchante mais toujours classieuse.
Une des meilleures chansons de cet album, « afterlife crescendo », se construit comme une pièce musicale progressive de plus de 9 minutes. Elle nous fait plonger dans des méandres infernaux grâce à Kortessa qui transforme sa voix de façon inquiétante, comme une gorgone envoûtante. L’auditeur est libéré par un sublime et puissant final lyrique renforcé par un solo de guitare salvateur emportant tout sur son passage.
On notera aussi l’influence de la musique electro japonaise utilisée pour illustration des jeux vidéo. Le meilleur exemple en est la chanson « every goodbye ».
Chaque morceau possède sa propre identité et dévoile une palette d’émotions à plusieurs niveaux. DOL THEETA réussit à construire des chansons qui développent une dynamique complexe mais captivante. On est entrainé dans un maelstrom mélodique inédit.
L’album se termine par la chanson titre « the universe expands » et achève en beauté ce voyage sonique hors du commun. On est d’abord hypnotisé par la rythmique synthétique et le chant qui prend des airs new age. Cet élan électronique est finalement emporté par une vague métallique rageuse. Troublant.

Mention spéciale à tous les protagonistes de ce disque : la guitare est omniprésente et tous les soli sont sublimes, la batterie est impressionnante d’efficacité et le chant est magistral.

On notera aussi la magnifique illustration de la pochette. Qualité à tous les niveaux.


Tentez l’expérience DOL THEETA. Comme l’indique le titre de l’album “the universe expands”, pénétrez un univers en pleine expansion.
Toutes proportions gardées à la sphère métal, ce disque est construit comme une Pierre de Rosette. Le texte commun est écrit en plusieurs langues musicales et pour peu qu’on accepte de le déchiffrer, il est compréhensible de tous et donne finalement accès à des niveaux mélodiques rarement atteints.















mardi 10 mars 2009

BLIND EGO - Numb











Progressive Rock

2009

Internationnal




Site Officiel

MySpace








Line-up
(Numb studio)

Kalle Wallner: guitars (RPWL)

Paul Wrightson: vocals (Arena)

John Jowitt: bass (IQ, Jadis, Arena)

Sebastian Harnack: bass (Sylvan)

Michael Schwager: drums (Dreanscape)

Iggor Cavalera: drums (Sepultura)

Yogi Lang: keyboards/backing-vocals (RPWL)


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Line-up
( Live 2007/2008 )


Kalle Wallner: guitar
Paul Wrightson: vocals
John Jowitt: bass
Yogi Lang: keyboards
Manuel Ammon: guitar
Korbinian Reiter: guitar
Tommy Eberhardt: drums
Erwin Rieder: drums
Michael Schwager: drums






DISCOGRAPHIE



Mirror - 2007

Pour lire le review de "Mirror" cliquez sur la pochette




Line-up
(Mirror studio)

Kalle Wallner: guitars
John Jowitt: bass
John Mitchell: vocals
Paul Wrightson: vocals
Tommy Eberhardt: drums
Yogi Lang: keyboards
Clive Nolan: backing vocals
Stefan Obermaier: sound-design




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Numb - 2009




Tracklist
(Numb)

01- Lost 6:09

02- Guilt 6:15

03- Numb 6:09

04- Leave 6:52

05- Death 9:38

06- Change7:19

07- Seek 5:40

08- Risk 3:52

09- Torn 4:45

10- Vow 7:01

11- Change Reprise 5:05

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Chronique by Metalkiller


Voilà donc le très attendu deuxième album de "Blind Ego" projet solo du Sieur "Kalle Wallner" l'excellent frontman du non moins excellent "R.P.W.L." que tous les fans de progressive rock (tendance Pink Floyd) connaissent bien ....
Si le premier exercice Mirror paru en 2007 avait agréablement surpris tout son monde et avait été unanimement salué par la presse spécialisée ainsi que par mes soins, ayant chroniqué ce très bel album sur le blog à l’époque de sa sortie … Personne n’aurait pensé que "Kalle Wallner" (efficacement accompagné par une pléiade d’invités prestigieux) aurait donné suite à ce projet ambitieux qu’est "Blind Ego", vu le travail à fournir avec son groupe phare "R.P.W.L." Mais certainement encouragé par les ventes de "Mirro"r et par les éloges venus de toutes part, et bien K. W. remet le couvert et vient d’accoucher d’un deuxième opus que je qualifierai tout simplement d’exceptionnel !
Si "Mirror" fut une révélation, dû essentiellement au remarquable travail produit en studio, ainsi qu’à la beauté et à la qualité des compos toutes très colorées et d’une grande diversité, mais qui s’apprivoisent malgré tout assez facilement, avec en prime quelques perles haut de gamme comme le très émouvant "Black Despair" ou le remuant et tubesque "Break you" .. Et bien on peut dire que "Numb" est une éblouissante confirmation dont je suis convaincu qu’elle marquera les esprits en cette année de crise 2009 … Si vous avez aimé "Mirror" et bien vous allez adorer "Numb".
Avec un line-up un tant soit peu modifié et quelques guest haut de gamme comme par exemple Monsieur "Iggor Cavalera" le mythique drummer de "Sepultura" venu en renfort du batteur de Dreamscape "Michael Schwager".. Ca c’est carrément ÉNORME! un des Frères "Cavalera" sur un album de prog ??? oh ! là,là, je pense que tous les thrasheurs brésiliens vont en avaler leur casquette !!! Mais pas d’inquiétude ,"Iggor" nous prouve qu’il n’est pas seulement le bourrin de service que l’on connait, mais également un excellent batteur d’une grande finesse … la preuve sur cet album !

"Numb" est bien plus complexe et abouti que son prédécesseur, on sent nettement que K.W. a travaillé son sujet et s’il reprend les principales recettes de "Mirror", je trouve cet album plus abouti . Si l’esprit de .R.P.W.L. est toujours bien présent, il ne fait aucun doute que "Walnner" a minutieusement écouté la discographie de "Porcupine Tree", car cet album est un savoureux mixte de se qui se fait de mieux chez R.P.W.L et sur les meilleurs albums de la bande à Wilson .. Écoutez par exemple le magnifique "Death" une véritable tuerie avec un somptueux final en prime.. On se croirait carrément sur un album de Porcupine… Quelle musique! un véritable délice, surtout si on est fan des 2 groupes. Malgré la parenté évidente avec ces 2 prestigieux prog-band, je pense également que "Kalle" n’est pas insensible aux performances d’une pointure du métal-prog comme "Drean Theater", car cet album est loin d’être de tout repos et les performances des musiciens sur certains titres ou certains passages musclés de l’album sont plus à mettre dans la catégorie métal-prog que progressive rock … Et je vous assure que par moment çà envoie sévère. Ecoutez par exemple l’instrumental "Torn", 5 mn de pur prog-métal, d’une efficacité redoutable et d’une technicité digne d’une production de DT …. Il est clair que le renfort d’un fou furieux comme notre bon "Iggor" y est pour quelque chose .. car je vous assure que par moment on a le sentiment que si on ne le retient pas , il peut péter un plomb et tout défoncer.. double pédale à fond de cale, se laissant emporter par sa sauvagerie naturelle. Chassez le naturel il revient au galop…
Assurement, "Kalle Walnner" est un compositeur hors pair, qui a le don d’écrire des titres classieux et d’un grand intérêt musical. Mais sa prestation en temps que guitariste est également d’un niveau très élevé, il nous affuble de quelques solis assez époustouflants digne des plus grands guitar-heros de la planète … Mais Kalle sait également se montrer mélodieux quand il le faut à l’image de se que fait "Steven Wilson" avec sa guitare …
Avec le très porcupinien "Death", "Change" du haut de ces 7’19’’, est incontestablement le titre phare de cette galette … Opus à tiroir ou passages épic et mélodic s’entrecroisent avec des grands moment de haute tension électriques … Un petit bijou digne des titres les plus épic de "Porcupine Tree" … Assurément le sommet de cet opus !!
Et que dire de cette voix sublime ? celle du merveilleux "Paul Wrightson" le charismatique chanteur "d’Arena" à la voix d’or qui transcende littéralement cet album. Ce chanteur a une voix d’ange .. enfin! si les anges ont une voix ? c’est comme cela que je le ressens …
Voilà donc, "Kalle Wallner" nous offre là, un véritable chef-d’œuvre d’une beauté éclatante à acheter d’urgence a partir du 3 avril et si vous aviez encore quelques doute sur la capacité et les intentions de ce musicien, il est temps de chasser tout vos doutes infondés, car ce nouvel album de "Blind Ego" va consacrer définitivement un musicien de grand talent et placer définitivement "Blind Ego" comme l’un des groupes les plus importants de la scène progressive contemporaine … Tout près du monstre sacré … "Porcupine Tree" ! vivement une tournée en France !!

En un mot, "Numb" c’est : SUPERCALIFRAGILISTICEXPIALIDOCIOUS !
… comme dirait "Mary Poppins" !


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mercredi 4 mars 2009

PLANETA IMAGINARIO - Biomasa







Fusion Progressive Jazz-rock

2008

Espagne
(Barcelone)



Site Officiel / MySpace







Line-up

Eneko Alberdi Laskurian
(guitars)

Marc Capel Nadal
(Hammond L100 organ, Fender Rhodes piano, synthesizers)

Josep Manresa (Manre) Zafra
(fretless bass)

Vasco Miguel Trilla Gomes Dos Santos
(drums)

Guillermo Villa Valdés
(trumpet, flugelhorn)

Rafa Gómez López
(tenor saxophone)

The-Hien Trinh
(trombone)

- Hermann (Mehl) Bauerecker
(alto saxophone)







Influences principales

King Crimson
Frank Zappa
Pat Metheny
Chick Corea
Weather Report
Nucleus
Soft Machine,
John Coltrane
Anekdoten
Van der Graaf Generator
Steve Coleman
Area
National Health
Deus ex Machina
etc...


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Discographie



¿Qué Me Dices? - 2004



Tracklist

1. La Creacion de un Mundo Nuevo (1:13)
2. Preludio Rapsodia (2:34)
3. Intimo Ritmo-1 (8:00)
4. El Despertrar de la Siesta de un Fauno (6:14)
5. Que Me Dices (6:02)
6. Requiem Blues (3:38)
7. El Crucigrama (5:52)
8. Intimo Ritmo-2 (6:52)
9. De un Mundo Nuevo la Creacion (1:14)

Total Time: 41:39


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Biomasa - 2008



Tracklist

1. Discurso Cósmico desde el Planeta Imaginario (1:40)
2. El Francotirador de Washington (5:25)
3. Capture (6:18)
4. Biomasa (11:23)
5. La Caja Negra (12:12)
6. El Teatro de los Faranduleros (3:16)
7. Discurso Cósmico 2 (2:32)
8. Hoy Es un Nuevo Día (4:24)
9. L'estiu (6:58)
10. Trastornos Ópticos del Oso Bipolar (9:01)

Total time 63:09



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Review by Metalkiller


Pour la majorité des mélomanes la dénomination fusion jazz /rock est synonyme de musique élitiste issue des seventies. Musique destinée à une minorité d’illuminés qui ne jurent que par les performances techniques de quelques musiciens extra-terrestres à l’ego sur dimensionné .
Mais ceux qui ont osé franchir le pas dans les 70’s et se sont aventurés dans cet univers musical improbable afin de nourrir leur soif de découverte et leur besoin de sensations nouvelles, ont découvert un univers unique et immensément jouissif dont les limites de la créativité n’ont pas encore été atteintes aujourd’hui..

Ceux qui me lisent auront remarqué que je ne chronique pas souvent d’albums issus de cette mouvance musicale, malgré que je sois un fan absolu de la première heure de tous les grands maîtres du genre, car l’âge d’or de la fusion jazz-rock étant situé dans les années soixante dix, et les années 80’s ou les "Jeff Beck", "Chick Corea", "Al Di Meola", "Stanley Clark", "John Mc Laughlin", etc… régnaient en maître sur la planète fusion . Si la scène actuelle est un peu moins riche en créativité qu’à cette époque bénie elle est malgré tout bien présente, et les combos actuels qui utilisent en plus les nouvelles technologies y sont souvent de qualité..

"Planeta Imaginario", est un groupe de jazz-rock Espagnol absolument remarquable, et leur nouvel opus "Biomasa", risque de faire grand bruit dans le milieu du jazz. Ces ibériques sont déjà à la base des musiciens au talent indéniable. Un guitariste et un claviériste virtuoses donnent le ton, accompagné d’un excellent batteur et d’un bassiste confirmé, vient s’ajouter la dessus un quatuor cuivres et clarines de très haute volée que ne renieraient pas les frères "brecker" …

Impossible de ranger la musique de nos amis Espagnol dans une quelconque catégorie du jazz, car ils ont ratissé large et sans aucun complexe, passant en revue tout ce qui a pu se faire de mieux depuis la naissance du jazz-rock de la fin des 60’s à nos jours . C’est un véritable feu d’artifice musical, un cocktail pétillant et multicolore qui nous est proposé, nul doute que chacun y trouvera son compte tellement cet album est varié .. mais varié ne veut pas dire incohérent, justement l’ensemble des compos sont d’une grande cohésion, car cet album est un tout, construit comme une œuvre unitaire, un véritable album composé avec une grande intelligence et une réelle ouverture d’esprit. C’est également un incroyable miracle d’équilibre entre tous les instruments.. Personne ne tire la couverture à soi, on sent une immense complicité entre tous les membres du groupe et la magie opère à chaque instant. Si le guitariste et le claviériste semblent se détacher du lot tellement ils maitrisent leur sujet et parce qu’à eux deux ils ont signé pratiquement toutes les compos, le reste du groupe n’est pas non plus un simple faire-valoir, la section cuivres/clarines par exemple est en tout point remarquable, la mise en place est parfaite, c’est classieux et tout en rondeur, résonnant à nos oreilles de notes suaves et mélodieuses …

Il serait réducteur de classer cet album dans la simple catégorie du jazz, tellement les influences sont diverses où le groupe nous montre les divers facettes de son immense talent. On retrouve aussi bien la "Canterburry" de "Soft Machine" , de "Gong" ou de "National Health", que le jazz loufoque et complexe du "grand wazzoo" de "Zappa" en passant par le jazz-rock léché du mythique "Chick Corea" et de son fameux "Électric Band" ou encore le mysticisme du "Mahavisnu" , de "Narada" ou de l’immense "Return To Forever". Même l’afro/Beat et les chœurs tribaux sont utilisés et viennent encore renforcer l’immense richesse de cet opus éblouissant. J’ose même utiliser le terme progressif pour qualifier cette œuvre unique, car la créativité, la richesse et la structure des compos sont faites avec un esprit très progressif … une mention spéciale toute personnelle au titre 5 "La Caja Negra", qui me rappelle fortement un Jazz-rock band français des 70’s, l’excellent et éphémère "Chute Libre" …

On peut dire que nos amis Espagnol viennent de frapper un grand coup avec cet extraordinaire album qui va sans doute mettre en émoi la majorité d’entre vous, les passionnés de musique, principalement les initiés à la fusion jazz, mais je pense également aux amateurs de progressive Rock qui ont, comme tout le monde le sait, un esprit ouvert, ne rechignant jamais à faire divers expériences musicales pas toujours évidentes au premier abord.

Donc je vous recommande fortement de consacrer un peu de votre temps à cette pure merveille qu’est "Biomasa", je peux vous assurer que l’expérience risque de vous transformer à jamais et de vous convaincre définitivement que le jazz-rock n’est pas une musique destinée uniquement à une certaine élite .. Et franchement des albums de cette trempe c’est de plus en plus rare.

Gouttez donc à la musique "Made In Iberico", de "Planeta Imaginario", c’est un label de qualité à déguster sans modération.. plaisir garanti !


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